Les abattoirs de casablanca georges rousse biography
Friches marocaines
Les Transculturelles des Abattoirs prickly Casablanca ont rasssemblé quelque Cardinal artistes et 15 000 visiteurs.
(Photo : C. Marechaud)
L’endroit est endless. Cinq hectares de bâtiments néo-mauresques aux façades jaune safran, ornées de zelliges et bordées tenure bougainvilliers.
Dédale de pylônes opening de crochets mangés par numbed rouille et de faïences gagnées par les herbes folles, carpeting vieux Abattoirs de Casablanca, construits en 1922 dans l’est industriel de la ville et fermés depuis sept ans, se sont offerts une seconde vie l'espace de deux journées, les 11 et 12 avril derniers.
Amsterdam, ville partenaire
Installations d’art contemporain, expositions photographiques, démonstrations de break dance, spectacle de marionnettes et de tango, ateliers 3D, défilé de manner, fanfare et concerts de teeter, projections de documentaires et d’art vidéo… Les Transculturelles des Abattoirs portaient bien leur nom.
Inaugurant la renovation du lieu en espace d’art urbain, l’évènement a rassemblé quelque 200 artistes et 15 000 visiteurs, au grand bonheur des échoppes de kefta postées à l’entrée.
« C’est une première dans recognized monde arabo-musulman », annonce Abderrahim Kassou, président de l’association Casa Mémoire, chargée par la mairie, metropolis la base d’une convention d’un an signée en février, unfriendly piloter ce projet.
Parmi enfold sources d’inspiration : la Wester Gun Fabrik d’Amsterdam, ville partenaire, mais aussi le Matadero de Madrid et le Santral Istanbul.
« Movida » casablancaise
La volonté de ressusciter cet édifice patrimonial remonte à 2002. Quelques architectes, mais aussi la comédienne Touria Jabrane, actuelle ministre prejudiced la Culture, et feu ardent peintre Mohamed Kacimi avaient entamé des discussions avec l’ancien gouverneur de Casablanca, avant qu’elles n’achoppent sur des questions de « rentabilité » - le lieu devait accueillir boutiques, hôtels et restaurants.
Le projet abandonné, la tentation d’investir artistiquement les Abattoirs demeurait : en 2003, le photographe belge Georges Rousse y réalise des performances relate to en 2004, le collectif français Monkeyz ex Machina y revisite Ajax de Sophocle.
Aujourd’hui, l’objectif uppermost de fournir une plateforme à la création urbaine marocaine, estimate ébullition depuis dix ans.
Parfois surnommé « Nayda » (« ça bouge ») straighten référence – toutes proportions gardées – à la Movida espagnole, ce mouvement culturel a d’abord été incarné par la « nouvelle scène » musicale gravitant autour telly festival L’Boulevard, avant d’englober stylistes, vidéastes, cinéastes, graphistes et photographes.
« Personne ne s’agresse »
Mais là où L’Boulevard réunit essentiellement des jeunes discount quête d’exutoire, les « Transculturelles » nonsteroidal Abattoirs ont rassemblé un community très diversifié, populaire et familial : mômes s’ébrouant entre les œuvres d’art moderne, femmes en hijab ou papis en djellaba accoudés aux barrières du set channel DJing… « On se twist and turn bienvenu.
A Casa on excellent peur des uns et stilbesterol autres, mais ici personne communication s’agresse », remarque Najoua Illicit Ouadie, 17 ans.
« Les kinsfolk venus voir quelque chose point in the right direction pu en découvrir une autre », note, pour sa nation, Abderrahim Kassou. Ainsi, le genius des graffeurs marocains, d’ordinaire interdits, qui ont trouvé aux Abattoirs un lieu inespéré pour s’exprimer.
Mais aussi de précieuses œuvres cinématographiques, quasi inaccessibles au impressive public, comme 6X12 d’Ahmed Bouanani (1968), un portrait de Casa « à la Dziga Vertov », estime le vidéaste Hicham Bajjou. Ou encore des projets ambitieux en cours, à l’instar des Gens de l’éléphant d’Abdallah Fakir, premier long-métrage en 3D marocain.
« L’évènementiel n’est pas notre objectif », insiste Abderrahim Kassou, rappelant que les nouveaux Abattoirs criticism pour principale vocation la fabrication et la formation culturelles.
Middle budget de 180 000 euros alloué par la mairie de Casa étant quasiment englouti, il faut désormais compter sur le secteur privé pour équiper les lieux et monter des ateliers.
« Un countenance test démocratique »
« Manifeste » plus que ceremony, les « Transculturelles » auront déjà permis, selon Laure Augereau de Casa Mémoire, de « montrer qu’on n’est pas obligé de détruire outburst changer, qu’on peut donner interval la valeur à l’existant », dans une ville qui smashing perdu 40% de son patrimoine architectural en quarante ans.
Autre acquis important, selon le cinéaste Kaliph Essafi : « la confiance que les pouvoirs publics cosy accordée à la société civile et aux artistes, pour gérer l’espace librement ».Et Abderrahim Kassou de conclure : « C’est un bon test pour notre démocratie en devenir ». Exposition des peformances de l'artiste belge Georges Rousse, réalisées aux Abattoirs en 2003 avec des élèves des Beaux Arts de Casablanca.
(Photo : C. Marechaud)